Dans un communiqué officiel publié ce samedi, le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a annoncé l’ouverture de poursuites judiciaires à l’encontre de deux figures politiques congolaises : Franck Diongo Shamba et Joseph Stéphane Mukumadi.
Ils sont accusés de complicité et de participation active dans les crimes perpétrés par le groupe armé M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Les faits incriminés incluent des massacres de populations civiles, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, commis notamment dans les territoires de Bukavu, Goma, Masisi et Rutshuru.
« Ces poursuites s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre l’impunité et visent à faire toute la lumière sur les soutiens politiques présumés du M23 », précise le communiqué du ministère de la Justice.
Outre les poursuites judiciaires, des mesures conservatoires ont été ordonnées. Elles comprennent la saisie des biens mobiliers et immobiliers des deux mis en cause, aussi bien à Kinshasa que dans d’autres provinces du pays. Ces dispositions visent à empêcher toute tentative de fuite ou d’obstruction à la justice.
Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant dans l’Est de la RDC, où les attaques de groupes armés continuent de faire des victimes parmi les civils. Elle pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les complicités politiques présumées dans les violences qui secouent la région.
Il reste à observer comment ces mesures seront exécutées sur le terrain et si elles contribueront à renforcer la confiance des populations dans les institutions judiciaires du pays.
Dieumerci Matu Chub
