Après les propos des députés Safu et Mukebayi jugés d’incitation à la haine contre les Luba, Augustin Kabuya a raté l’occasion de se taire. Car, à la place de jouer à l’apaisement, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS parti au pouvoir) s’enferme dans un discours de victimisation du chef de l’État et des luba.
Dans les militants du parti présidentiel, le SG Kabuya déclare, pinces sans rire que « Félix Tshisekedi est combattu non pas parce qu’il gère mal le pays, mais parce qu’il est Muluba, à cause de ses origines ».
Après 63 ans d’indépendance, de vie commune, ce discours du secrétaire général du parti présidentiel n’est pas tolérable parce qu’il ne favorise pas le vivre-ensemble, la cohésion nationale, surtout en ce moment où le pays a plus besoin des bras et têtes devant explorer les voies et moyens de juguler la crise multiforme dans la partie Est du pays, notamment. Ce discours est à décourager.
À lire entre les lignes cette harangue de Kabuya devant ses partisans, on se rend compte qu’on se situe dans le même périmètre que les propos condamnés des députés Ensemble Safu et Mukebayi. Leur dénominateur commun, c’est l’incitation à la haine tribale.
A la différence est que les députés Safu et Mukebayi ont incité à la haine en langue locale alors que Kabuya use de la langue de Voltaire.
Pour un Congo qui gagne, tous ces discours sont impropres et indigestes, surtout en ce moment où la nation fait face à d’importants défis. Augustin Kabuya ferait mieux de condamner tout discours de haine, à la place de faire de la victimisation d’une tribu, fût -elle du chef de l’Etat. Le pays n’en a pas besoin aujourd’hui, comme demain. Les 450 tribus du CONGO n’ont que cette nation en partage, aucune tribu n’est en droit de chasser l’autre, ni de la brimer.
Messieurs, arrêtez ce discours galvaudé et insipide qui ramène plusieurs années en arrière ?
Jean Nsele/NETIC-NEWS