Dans un communiqué consulté ce vendredi 17 janvier 2024 par notre rédaction, la Première ministre, Judith Suminwa, a demandé au ministre du Travail et de l’Emploi de rapporter son arrêté relatif à l’ajustement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), invoquant un vice de forme et une incompétence matérielle.
Selon ce document émanant de la Primature, l’arrêté en question n’aurait pas respecté les procédures requises en la matière.
« Je constate que ledit arrêté n’a pas respecté l’ensemble des procédures prévues. En conséquence, je vous enjoins de le rapporter pour vice de forme et incompétence matérielle de l’auteur », peut-on lire dans le communiqué.
Par ailleurs, Judith Suminwa a insisté sur la nécessité d’associer toutes les parties prenantes, notamment le Conseil national du travail, afin de garantir une approche concertée.
« Je vous demande de me présenter, dans les plus brefs délais, les éléments pertinents nécessaires à l’élaboration d’un décret sur le SMIG, en impliquant, cette fois-ci, toutes les parties prenantes, notamment le Conseil national du travail, pour un avis préalable », poursuit le document.
Réactions des parties prenantes
Jean-Bosco Puna, porte-parole de la Synergie des syndicats des enseignants de la République démocratique du Congo (RDC), a salué l’initiative tout en appelant à des mesures concrètes pour son application effective.
« Ce réajustement est indispensable, mais reste insuffisant pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Nous plaidons pour l’élaboration d’une véritable politique nationale de rémunération afin de réduire les inégalités salariales et le train de vie des institutions publiques », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec notre rédaction.
Pour rappel, le gouvernement congolais, par l’entremise du ministre de l’Emploi et du Travail, Ephraim Akwakwa Nametu, avait récemment réajusté le SMIG, le faisant passer de 7 000 FC à 14 500 FC.
Blanchi Lungala M.