Dans une correspondance signée, ce lundi 6 mars 2023 par Alexis Lianza Mboyo, coordonnateur national de l’ONG Union des Défenseurs des Droits de l’Homme (UDDH), cette organisation non-gouvernementale, invitent les juges du TGI Gombe à dire le droit tel que stipulé aux articles 149 et 151 de la Constitution.
« Le peuple congolais a, cette semaine, les yeux tournés vers les juges qui doivent se prononcer sur la question de la liberté provisoire sollicitée par Biselele Fortunat Bifor, un verdict tant attendu dans cette affaire qui l’oppose au Ministère public, qui ne comprend toujours pas que la détention du nommé Biselele est devenu irrégulière. Ce dossier, place la justice congolaise à rude épreuve.
Et le peuple pour qui la justice qui est distribuée, se demande si cette semaine les juges du TGI/Gombe vont confirmer le principe de l’indépendance du juge, telle que consacrée par les articles 149 et 151 de la Constitution et obéir à la seule loi en disant le bon droit ? Où rendre un mauvais service à l’état de droit que notre président de la République, au nom de qui chaque jugement est rendu en violant la loi et obéir aux faucons et caciques de l’aile dur du pouvoir en place qui tentent par tous les moyens de manipuler et instrumentaliser la justice tout en sabotant l’état de droit prôné par le chef de l’État.
Nous interpellons de manière ferme les autorités judiciaires dont :
Son Excellence Madame la Ministre d’État et m
Ministre de la Justice, soldate de l’état de droit ;
Le juge président de la Cour constitutionnelle, en tant que président en exercice du Conseil supérieur de la magistrature ;
Le Procureur général près la Cour de cassation ;
Le Procureur général près la Cour d’appel Kinshasa/Gombe ;
Le Président du tribunal de paix Kinshasa/Gombe ;
Le trois juges de la composition du dossier.
La justice la vraie doit être dite sinon un précédent fâcheux sera ainsi christianisé dans les annales de la justice de notre pays, et nous allons faire tout ce qu’il faut pour que ces autorités en soient tenues responsables », lit-on sur cette correspondance.
Voldy Matiafu