Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont tenu à éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays, notamment autour de la ville de Goma, en proie à des violences meurtrières ces dernières semaines. Dans un communiqué rendu public ce lundi 14 avril, l’armée congolaise rejette catégoriquement les allégations contenues dans un récent message de l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23, les qualifiant de « scénario taillé de toutes pièces » visant à manipuler l’opinion et saper les efforts de paix en cours.
Selon le même communiqué, les premières positions des FARDC au nord se trouvent à plus de 300 kilomètres de Goma, précisément dans le territoire de Lubero, dans le Grand Nord de la province du Nord-Kivu. À l’ouest, les troupes congolaises se trouvent en posture défensive dans le territoire de Walikale. Quant au sud, les premières positions de l’armée congolaise sont situées à des centaines de kilomètres de Bukavu, notamment dans les territoires de Mwenga, Uvira, Fizi et Shabunda.
Cette mise au point intervient alors que la ville de Goma est endeuillée par des tueries répétées de civils, que les FARDC attribuent à des opérations de diversion du M23/AFC. L’armée accuse le groupe rebelle de monter de toutes pièces un discours visant à justifier ces actes barbares et à torpiller les différentes initiatives de paix en cours dans la région des Grands Lacs.
« C’est une manœuvre dilatoire concoctée pour tenter de faire capoter toutes les initiatives de paix en cours », dénonce le communiqué.
Les FARDC affirment rester engagées dans leur mission de défense de l’intégrité territoriale et de protection des populations civiles, tout en appelant la communauté internationale à ne pas se laisser duper par ce qu’elles qualifient de « campagne de désinformation » orchestrée par les rebelles.
La ville de Goma, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est actuellement sous le contrôle du groupe rebelle M23 depuis fin janvier 2025. Cette prise de contrôle s’inscrit dans une offensive plus large du M23, soutenue par le Rwanda, qui a également permis la capture de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, en février.
Gilbert Ngonga