Le gouvernement congolais a annoncé une nouvelle prorogation de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, prolongeant cette mesure d’exception pour la 98ᵉ fois consécutive, jusqu’au 7 mai 2025.
La décision a été prise lors de la 41ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 25 avril, sur proposition du ministre de la Justice. Selon le compte rendu livré par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ce renouvellement vise à maintenir la pression contre les groupes armés toujours actifs dans ces régions de l’Est du pays.
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Instauré en mai 2021, l’état de siège a remplacé les autorités civiles par des autorités militaires dans les zones concernées. Si le gouvernement continue de le considérer comme un outil nécessaire à la lutte contre l’insécurité, de nombreuses voix s’élèvent régulièrement pour critiquer l’efficacité et la durée de cette mesure exceptionnelle.
Cette prorogation intervient alors même qu’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda a été signé le même jour à Washington, sous la médiation des États-Unis. Ce protocole d’entente a été paraphé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC, et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio.
La cheffe de la diplomatie congolaise a salué une avancée diplomatique majeure, évoquant un engagement ferme en faveur de la stabilité régionale et un signal fort en faveur du dialogue, tout en rappelant que la protection des populations congolaises reste une priorité absolue pour Kinshasa.
Alors que les efforts diplomatiques semblent amorcer un tournant positif dans la crise régionale, la situation sécuritaire sur le terrain reste tendue. Les autorités congolaises justifient la poursuite de l’état de siège par la nécessité d’assurer la sécurité des civils, malgré les critiques internes sur l’impact limité de cette mesure.
Dieumerci Matu Chub
