Corneille Nangaa, ancien président de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), ayant organisé les scrutins de décembre 2018, a fait parler de lui, il y a quelque temps.
Dans ses récentes sorties médiatiques, le président honoraire de la Centrale électorale a révélé qu’un accord politique avait été conclu au lendemain des scrutins de décembre 2018.
La Rédaction de Netic-news.net a pu pénétrer les dessous des cartes de ce fameux deal conclu entre lui et le nouveau pouvoir qui venait de s’installer à Kinshasa.
Selon l’un des proches de Nangaa, il avait été convenu au terme de ce deal, que Corneille Nangaa devait hériter, après un laps de temps, du fauteuil de Premier ministre, pour avoir pris trop de risques, notamment les sanctions lui infligées par la communauté internationale et l’Union européenne, surtout. Et sur le plan interne, Nangaa a suffisamment écorné son aura pour avoir cédé à ce deal.
A en croire la même source, rien n’a évolué entretemps, dans le sens de la matérialité de ce deal car, après quelques mois, Nangaa s’est vu refuser l’accès au chef. Et même dans ce contexte, Nangaa s’est montré très patient, espérant toujours que les choses changeraient.
Au bout d’un temps, l’homme a perdu patience et décidé de briser le silence. Et comme créneau, Corneille Nangaa a choisi de créer un parti politique et se déclarer candidat à la présidentielle. Question de faire un chantage au chef, étant donné qu’il a figuré aux premières loges du fameux deal politique.
Mais même après ces sorties médiatiques, rien n’a vraiment évolué. Et durant la trêve, le président honoraire de la CENI a recouru à un de ses collaborateurs devenu proche de l’actuel chef de l’Etat pour lui faire des confidences : « Je n’ai aucune intention de challenger avec le chef de l’Etat. L’annonce de ma candidature était juste une façon d’attirer son attention, car j’ai l’impression que je suis abandonné alors que je peine seul avec mes différentes sanctions ».
Avant de renchérir : « Quand j’ai parlé de deal politique, c’était pour déranger le chef de l’Etat et lui rappeler l’accord conclu, entre autres, de faire de moi un Premier ministre. Aujourd’hui, le mandat tire vers sa fin, on risque de passer outre cet accord, sinon de trouver un autre moyen de me désintéresser ».
Le chef de l’Etat est resté imperturbable dans son attitude. Les services n’ont pas, pour leur part, apprécié ces sorties médiatiques de Nangaa, qu’ils se sont invités dans la danse en perquisitionnant la résidence de Corneille Nangaa située sur boulevard Tshiatshi, avant de rappeler tous les éléments commis à sa sécurité.
Affaire à suivre !
Netic-News