Le gouvernement congolais instaure désormais un « permis des cultes » pour tout pasteur exerçant en République Démocratique du Congo. Cette mesure, annoncée par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, vise à réguler le secteur religieux et à lutter contre certaines dérives observées au sein de confessions proliférantes. Selon les autorités, seuls les pasteurs remplissant les critères établis pourront obtenir ce document officiel.
Dans une vidéo diffusée le lundi 31 mars, le président de la Commission multisectorielle pour le secteur des confessions religieuses, Bravo Jacques-Martin Yoka, a souligné que l’exclusivité de la délivrance de ce permis revient au ministère de la Justice. « Seul le ministère de la Justice a le monopole de la délivrance de ce document, sous certaines conditions préalables », a-t-il déclaré. Il a également précisé que les pasteurs ne pourront pas en faire la demande individuellement, mais devront être recensés par leur confession religieuse.
L’obtention de ce permis ne sera pas gratuite, a averti Bravo Jacques-Martin Yoka. « Les informations selon lesquelles cette démarche serait gratuite et financée par le gouvernement sont infondées. La charge incombe à celui qui sollicitera cette carte », a-t-il précisé. Des frais techniques seront donc requis pour obtenir cette accréditation, bien que les modalités exactes restent à déterminer.
L’officialisation de cette réforme, annoncée le 26 mars par le ministre Constant Mutamba, traduit la volonté de l’État congolais d’encadrer plus strictement les pratiques religieuses. Elle intervient alors que de nombreuses voix s’élèvent contre la prolifération anarchique des églises et les abus de certains leaders religieux.
Cedrick Katay Kalombo