La plateforme « Union sacrée de la nation » a reçu son pari. En termes de mobilisation, la majorité a envoyé un message assez fort à l’opposition qui doit vite revoir ses stratégies. Car la démonstration des forces a été telle que l’antre chinois du stade des Martyrs a refusé du monde. Avant midi, le stade le plus grand de la ville de Kinshasa (80 000 places assises) était plein comme un œuf, au point même que l’aire de jeu a été investie.
Mais seulement la chaleur torride qu’il a fait ce dimanche 29 avril 2023 a dissuadé les plus téméraires qui étaient déjà extenués.
C’est donc dans ces entrefaites que le présidium de l’Union sacrée a fait son entrée pour le clou de la cérémonie.
En sa qualité de président du présidium, Christophe Mboso a décliné la composition de la nouvelle majorité présidentielle : « L’Union sacrée regroupe également des congolais unis pour la défense de la patrie, pour une nouvelle gouvernance fondée sur une nouvelle conception basée sur les résultats répondant aux intérêts du peuple ».
II a ensuite dévoilé la vision et objectifs de cette plateforme politique et électorale. Pour le speaker de la chambre basse du Parlement, l’Union sacrée vient avec un « nouveau vent pour bâtir un Congo fort, uni, souverain, libre, prospère et d’espoir ».
« Nous sommes venus vous dire que nous de l’Union sacrée nous sommes venus avec un nouveau vent. Nous voulons vous dire que nous les Congolais de l’Union sacrée nous sommes venus pour bâtir un Congo fort, un Congo uni, un Congo souverain et libre, un Congo prospère, où régnera la paix, la vérité, la justice et l’espoir. L’espoir de vivre ensemble, l’espoir de redresser ce pays, l’espoir d’intégrer la jeunesse dans les institutions du pays », a-t-il déclaré.
Cette tribune donne au patriarche Mboso l’occasion de répondre aux propos bellicistes du dirigeant rwandais, Paul Kagame.
« Contrairement aux propos de Paul Kagame, c’est plutôt le Rwanda qui doit à la RDC des terres, car avant 1910, les villes de Gisenyi et Rubavu étaient des territoires congolaises ». Occasion pour ce membre influent du présidium d’inciter la jeunesse congolaise à plus de vigilance pour faire échec au complot ourdi contre la République.
« Le Rwanda n’a rien à nous demander. Vous devez savoir que le complot contre notre pays est permanent. La génération qui sera distraite, c’est celle qui va faire perdre certains territoires du Congo, mais Fatshi Béton va se battre pour qu’aucun centimètre du Congo n’aille au Rwanda », a martelé Christophe Mboso.
Sur un autre registre, Christophe Mboso n’a pas été tendre avec l’opposition qui, de son point de vue ne sait dénoncer l’action du président rwandais avec ses ambitions hégémoniques sur les terres riches du Kivu.
« Pendant que l’Union sacrée est en train de condamner le Rwanda, l’opposition de ce pays a fermé sa bouche. Même pas un communiqué. Pourquoi ? C’est parce qu’ils sont du même camp que Kagame », a fustigé le patriarche Mboso.
Les élections en fin d’année, c’est le 3è sujet de l’adresse de Christophe Mboso qui ne soutient nullement l’idée d’un quelconque dialogue avant les élections. Tout le monde doit se préparer pour des élections à la fin de cette année 2023 pour permettre au peuple de décider de son avenir.
« Tout n’est pas du théâtre, ceux qui rêvent qu’il n’y aura pas élections, sachez qu’elles auront bel et bien lieu. Nous nous viendrons avec notre candidat Fatshi Béton. Nous viendrons avec les députés nationaux, provinciaux. Je pense que 50% seront des jeunes. Préparez-vous, arrêtez de vous distraire. Que ceux qui soutiennent qu’il y aura dialogue entre l’opposition et la majorité, sachez qu’il n’y en aura pas. Nous devons aller aux élections que le peuple tranche », a recadré Christophe Mboso.
L’opposition regroupée qui a décidé de battre le pavé, le samedi13 mai prochain, a un défi à relever en termes de mobilisation. L’Union sacrée de la sacrée a placé la barre très haut.