Dans un communiqué officiel publié le 29 mars 2025, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a fermement condamné les récentes actions du mouvement M23/AFC, les qualifiant de provocations et de violations graves de la souveraineté nationale. Kinshasa dénonce notamment la mise en place d’une administration parallèle dans les zones occupées par ce groupe armé, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Les autorités congolaises ont mis en exergue plusieurs faits illustrant la consolidation du contrôle du M23/AFC sur ces territoires, notamment l’organisation de cérémonies de mariages et la nomination de responsables locaux par le groupe armé. De plus, le mouvement rebelle a mis en place une structure dénommée CADECO (Communauté des Activistes pour le Développement Communautaire), à travers laquelle il nomme ses propres animateurs, renforçant ainsi son emprise sur ces régions.
Le communiqué du gouvernement souligne également la présence accrue de militaires rwandais sur plusieurs axes stratégiques, notamment dans les territoires de Masisi et Walikale (Nord-Kivu), ainsi qu’à Bukavu, Nyangezi et sur les hauts plateaux de Fizi (Sud-Kivu). Kinshasa dénonce cette présence comme une ingérence étrangère visant à maintenir une pression militaire sur les forces congolaises et les populations locales.
Cette situation s’inscrit dans un contexte déjà tendu, marqué par une insécurité persistante dans l’Est de la RDC, exacerbée par les conflits armés et les tensions politiques. Face à cette escalade, le gouvernement congolais renouvelle son appel à la communauté internationale pour un soutien accru en vue de contrer ces menaces et restaurer la paix dans les provinces affectées par des années de violences.
Kinshasa insiste sur la nécessité d’une action décisive afin d’empêcher l’expansion de l’administration parallèle du M23/AFC et la montée en puissance des groupes armés, garantissant ainsi la stabilité et la souveraineté de la RDC.
Dieumerci Matu Chub