Les États-Unis ont transmis un projet d’accord de paix à la République démocratique du Congo (RDC) et au Rwanda, dans le but de favoriser un consensus entre les deux pays de la région des Grands Lacs. L’annonce a été faite par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, dans un message publié le jeudi 15 mai 2025 sur son compte X (anciennement Twitter).
Massad Boulos a précisé avoir eu, au cours de la même semaine, des échanges qualifiés de « constructifs » avec les présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda.
« Résoudre des différends de longue date est un travail difficile, mais nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout », a-t-il écrit, assurant que les États-Unis resteront engagés pour accompagner ce processus jusqu’à son aboutissement.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts diplomatiques déployés par Washington. Dix jours plus tôt, le diplomate avait confirmé que la RDC et le Rwanda avaient soumis leurs contributions respectives à l’élaboration de l’accord. Ces documents s’inscrivent dans le cadre d’une « Déclaration de principes » signée le 25 avril 2025 à Washington par les deux pays, sous la médiation américaine.
Ce texte fondateur vise à poser les jalons d’un accord global pour la paix et le développement économique dans la région, tout en mettant un terme au conflit armé qui secoue l’Est de la RDC depuis plusieurs années.
Pour rappel, cette partie du pays est le théâtre de violents affrontements entre les Forces armées congolaises et le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda. Ce mouvement armé contrôle plusieurs localités stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notamment les villes de Goma et Bukavu.
À cela s’ajoute la présence de plus d’une centaine de groupes armés dans la région, qui terrorisent les populations locales et provoquent d’importants déplacements de civils.
Par ailleurs, l’annonce de ce projet d’accord intervient dans un contexte où la RDC et les États-Unis négocient également un partenariat stratégique autour des minerais critiques. Ce partenariat, encore en discussion, vise à garantir aux entreprises américaines un accès privilégié aux ressources minières stratégiques congolaises — telles que le cobalt, le coltan et le lithium — en échange d’un appui sécuritaire de Washington pour lutter contre les groupes armés qui déstabilisent la région.
Rodriguez Kikamba