La députée nationale et questeur adjointe de l’Assemblée nationale, Grâce Neema Paininye, a échangé, vendredi 23 mai 2025 à Kinshasa, avec le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en République démocratique du Congo (RDC), au sujet de l’afflux de réfugiés centrafricains dans la localité de Zapay, située dans la chefferie Sasa, territoire d’Ango, dans la province du Bas-Uélé.

Ensemble, les deux parties ont évalué la situation humanitaire et convenu de l’envoi d’une mission sur le terrain afin de collecter des données précises pour orienter les décisions à venir.

L’élue du territoire d’Ango a exprimé ses vives inquiétudes, soulignant que la localité de Zapay, qui accueille actuellement plus de 47 000 réfugiés centrafricains, ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour répondre à une telle pression démographique.

« Nous sommes au bord de l’implosion si rien n’est fait en urgence. Nous appelons le pouvoir exécutif à agir rapidement pour faciliter le travail du HCR sur place, afin d’éviter une crise sécuritaire qui pourrait découler de cette situation », a déclaré Grâce Neema Paininye.

Rodriguez Kikamba

Le Programme alimentaire mondial (PAM) alerte sur une crise alimentaire sans précédent en République démocratique du Congo (RDC), touchant plus de 28 millions de personnes. Selon un rapport publié ce 24 mai, plus de 90 % des ménages dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont gravement affectés.

Cette situation alarmante s’explique notamment par la flambée des prix des denrées alimentaires locales, conséquence directe de l’insécurité persistante qui perturbe les routes commerciales et limite l’accès aux marchés. La production agricole dans le Nord-Kivu, pourtant un centre agricole majeur du pays, est également gravement perturbée.

En conséquence, des millions de Congolais, principalement dans les provinces orientales Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika sont confrontés à une insécurité alimentaire aiguë. Le PAM précise que l’intensification des conflits armés dans ces régions a provoqué des déplacements massifs de populations, aggravant la crise humanitaire depuis le début de l’année 2025.

Le nombre de personnes en insécurité alimentaire aiguë dans les provinces de l’Est est passé de 6,6 à 7,9 millions, contribuant au total de 28 millions de Congolais touchés par cette crise.

Le rapport du PAM mentionne également que près de 140 000 Congolais ont fui vers les pays voisins au cours des quatre premiers mois de 2025. Parmi eux, les femmes, les enfants et les personnes âgées particulièrement vulnérables vivent souvent dans des sites de déplacement surpeuplés.

Entre janvier et mars 2025, le PAM a pu assister environ 1,1 million de personnes dans l’Est de la RDC. Toutefois, l’agence onusienne se heurte à plusieurs obstacles majeurs : l’insécurité persistante, la pénurie alimentaire, et la fermeture de l’aéroport de Goma, un hub humanitaire stratégique.

Rodriguez Kikamba

Après son arrivée ce samedi 24 mai dans la ville de Kananga, au Kasaï-Central, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, a tenu un meeting à la place de l’Indépendance afin de communier avec la population de cette province.

Dans son discours, la cheffe du gouvernement a réaffirmé l’engagement de son équipe à transformer les promesses en actions concrètes au bénéfice de la population locale. Elle a notamment promis un suivi rigoureux des chantiers prioritaires, tels que la route Kananga–Kalamba Mbuji, la lutte contre les érosions, la finalisation du barrage de Katende, ainsi que la mise en œuvre des engagements présidentiels.

« Votre patience a assez duré, place à l’action », a-t-elle déclaré.

Judith Suminwa a également lancé un appel à l’unité nationale face à l’agression rwandaise, soulignant que « Kananga, comme Goma ou Kinshasa, fait partie de cette patrie indivisible ».

Elle a par ailleurs rendu un vibrant hommage aux forces de sécurité du pays, notamment les Forces armées de la RDC (FARDC), la Police nationale congolaise (PNC), ainsi qu’aux jeunes résistants Wazalendo, qui se battent pour préserver l’intégrité territoriale.

La Première ministre a enfin rassuré les élus du Kasaï-Central que la transformation de leur province figure parmi les priorités du Programme d’actions de son gouvernement.

Bienvenu Musoy

Plus de 25 cas de viols et de violences basées sur le genre (VBG) ont été enregistrés entre avril et mai 2025 dans le territoire de Demba, au Kasaï Central. L’alerte a été lancée ce vendredi 23 mai par Marcel Masanka, coordinateur du Comité local d’alerte, une structure de la société civile.

Selon lui, la situation devient de plus en plus préoccupante dans cette partie du pays. Le dernier cas en date concerne une jeune fille violée en plein jour par un groupe de garçons, alors qu’elle se rendait au marché dans le secteur de Mamba Lusinge, le vendredi 24 mai. Ses parents, qui ont tenté de la secourir, ont été violemment battus par les agresseurs.

Face à cette montée des violences, le Comité local d’alerte appelle à une mobilisation urgente des acteurs étatiques, communautaires et associatifs, afin de briser le silence et de passer à l’action.

« Le Comité d’alerte a dressé un bilan très inquiétant des cas de VBG entre avril et mai 2025. Nous avons rédigé une note technique faisant état de nombreux cas. Il ne se passe pas un jour sans qu’un viol ou une autre forme de violence physique ne soit signalé, souvent impliquant des filles », a déclaré Marcel Masanka.

Plus de 30 cas de violences diverses ont été recensés durant cette période, incluant notamment celui de la jeune fille agressée par un groupe de garçons, selon le coordinateur. Les parents de la victime, en tentant d’intervenir, ont également été brutalisés.

« En tant que Comité local d’alerte des cas de VBG dans le territoire de Demba, nous demandons aux partenaires d’intensifier leurs interventions et de proposer des solutions concrètes pour cette partie de la République », a plaidé Marcel Masanka.

Rodriguez Kikamba

La formation de Tanganyika a affronté l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa dans le cadre de la 8e journée des play-offs, ce samedi 24 mai 2025, au stade Frédéric Kibassa Maliba à Lubumbashi.

Au coup de sifflet final de l’arbitre central, Tanganyika s’est imposé sur la plus petite des marges : 1-0.

Les Dauphins Noirs, en déplacement, ont dominé la première période en multipliant les petites phases de jeu. Toutefois, la défense de Tanganyika est restée solide et imperméable. Le score à la pause était de 0-0.

De retour des vestiaires, l’équipe locale est montée en puissance et a trouvé la faille à la 62e minute grâce à une tête de Jean Benz, trompant le portier Farid Ouedraogo : 1-0.

Après ce but, Tanganyika a opté pour un bloc bas afin de préserver son avantage. Malgré plusieurs tentatives offensives, les attaquants de Vita Club ont manqué de réalisme devant le but.

Avec cette défaite, Vita Club reste à 12 points en 8 rencontres, tandis que Tanganyika totalise désormais 9 points en 9 matchs.

Voldy Matiafu

Kinshasa a fermement démenti ce samedi 24 mai 2025 les allégations du gouvernement rwandais selon lesquelles le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) aurait organisé le rapatriement forcé de réfugiés rwandais détenus en otage par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en République démocratique du Congo (RDC).

Dans un communiqué parvenu à Netic-news.net. ce samedi 24 mai, le Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, rappelle que « le gouvernement congolais réaffirme son attachement aux engagements internationaux » et précise que « le retour des réfugiés s’effectue sans contraintes, conformément aux conventions et instruments régionaux et internationaux ».

Le ministère souligne que « le processus de rapatriement volontaire est régi par l’Accord tripartite signé entre le Rwanda, la RDC et le HCR le 17 février 2010 à Kigali », complété par un autre accord datant du 24 octobre 1994 à Kinshasa. Le texte ajoute que « des milliers de réfugiés rwandais civils ont regagné volontairement leur pays d’origine avec l’appui du HCR ».

Face aux accusations de prise d’otages, le communiqué qualifie ces affirmations « d’inexactes et trompeuses » et insiste sur le fait que « les réfugiés rwandais évoqués avaient été dûment identifiés, recensés et signalés aux autorités de leur pays d’origine dans le cadre de la tripartite RDC-HCR-Rwanda ». Leur « lieu de provenance était connu de l’ensemble des parties prenantes ».

Le document précise également que ces réfugiés « ont été contraints de se déplacer vers Sake, notamment dans des écoles transformées en centres d’accueil à cause de l’intensification des combats ». Concernant les accusations de désinformation, le ministère congolais « dénonce toute tentative de manipulation de l’opinion à des fins inavouées » et accuse le Rwanda de « se livrer à une campagne médiatique injustifiée ».

Enfin, le communiqué rappelle que « lors de la réunion de Luanda du 27 mars 2025, le même transporteur de réfugiés rwandais a reconnu officiellement son implication dans des mouvements irréguliers à Kabuhanga ». Kinshasa affirme son engagement à « garantir l’ordre national, la dignité et la sécurité des personnes » tout en restant « ouvert à toute coopération constructive avec les pays voisins et partenaires internationaux, en faveur d’une feuille de route concertée pour le retour pacifique des réfugiés ».

Cedrick Katay Kalombo