Le député national Édouard Mwangachuchu, élu du Nord-Kivu a été jugé en procédure de flagrance par la Haute Cour militaire pour « trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel, association des malfaiteurs et incitation des militaires à commettre des actes contraires à discipline ».
Siégeant en procédure de flagrance, la Haute Cour militaire, par sa chambre présidée par le général de brigade Kalala Kapuku Martin, a ouvert, vendredi 3 mars 2023, le procès du député national Edouard Mwangachuchu, président d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. L’auditeur général près la Haute Cour militaire qui l’a amené dans cette procédure s’est fait le devoir, conformément à la loi, de présenter la Haute Cour militaire les faits mis à charge du prévenu.
Pour l’essentiel, on retient que le prévenu Edouard Mwangachuchu a été interpellé et arrêté les services de renseignements le 1er mars 2023, à l’issue d’une perquisition de sa résidence située à Kinshasa/Gombe en présence de son épouse Umubera Mukabaranga Mwangachuchu.
A la suite de cette perquisition, plusieurs effets militaires et autres documents séditieux ont été découverts dans cette résidence. Parmi ces effets, il y a, entre autres, une boite rouge contenant 42 munitions de 9mm de GP, une gaine de pistolet de GP, deux matraques électriques, 11 clés USB, des ordinateurs portables, des cassettes audio et cassettes d’enregistrement, plusieurs téléphones, des camera Sony HD et Canon, des dictaphones, un coffre-fort de couleur bleue et plusieurs documents.
A en croire le Ministère public, cette perquisition a été menée à la suite des informations reçues des services de renseignements du Nord-Kivu.
Ces faits ainsi énumérés sont constitutifs, selon l’organe de la loi, des infractions « trahison, atteinte à la sûreté de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel, association des malfaiteurs et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline ».
Au cours de cette audience introductive, la Haute Cour militaire a reçu le serment de trois nouveaux juges assesseurs dans la composition et procédé à l’identification du prévenu Mwangachuchu Edouard, natif de Bishisha.
Mboso avait raison.
Le temps finit par donner raison à Christophe Mboso, speaker de la Chambre basse du Parlement.
En ouverture de la plénière du lundi 29 mars 2021, Christophe Mboso interpellait ses collègues députés en ces termes : « Vous les collègues du Grand Kivu, quittez les groupes armés ».
Interpellation qui avait suscité l’ire des élus nationaux du Grand Kivu, lesquels avaient manifesté bruyamment sous prétexte que le patriarche Mboso les accusait faussement.
Connaissant bien ce qu’il demandait à ses collègues, Christophe Mboso est revenu sur le dossier au cours de la session de septembre 2022. A cette occasion, la plénière a invité les députés concernés à prendre au sérieux cette interpellation et à ne pas se limiter aux paroles.