Malgré plusieurs stratégies des autorités compétentes, la situation des embouteillages à Kinshasa, capitale de la RDC, s’amplifie du jour au lendemain.
Très difficile de circuler aisément sur les tronçons de Kinshasa, sans être peiné par ces bouchons monstres.
Depuis un certain moment, les éléments de la Garde Républicaine sont déployés sur les boulevards de la capitale.
Ces derniers ne sécurisent pas seulement le passage des cortèges des autorités, leur présence remet également les conducteurs en ordre.
Avec une autorité disciplinaire envers les conducteurs des véhicules, ces éléments de la Garde Républicaine fluidifient la circulation et délocalisent certains « faux arrêts de bus ».
Comment les G.R réussissent à la place des PCR?
Paradoxalement, la Garde Républicaine réussi à maîtriser la situation que la Police de Circulation Routière échoue souvent.
Interrogés à ce sujet, certains kinois pensent que c’est la corruption qui différencie ces deux camps.
« Moi, je préfère qu’on nous mette les militaires de la Garde Républicaine sur les boulevards car les chauffeurs ont peur d’eux et la corruption qu’on appelle « Mbote ya likasu » ne passe pas », a estimé monsieur Emmanuel Kuzayida au micro de Netic-News.
La corruption ne reste pas le seul élément, il y a également cet esprit amical qu’ont les PCR avec les conducteurs des transports en commun, mais que la G.R n’affiche pas.
« Roulage et chauffeur ne sont pas de’ennemis, oui! Mais nous voyons des roulages qui rigolent et blaguent avec les chauffeurs même si ces derniers ont mal parqué ou bloquent la circulation. C’est difficile pour ces roulages de les interpeller car c’est auprès d’eux, qu’ils reçoivent des 500fc, 1000fc… Mais un élément de la Garde Républicaine ne rigole même pas avec les chauffeurs, n’a même pas besoin de faire sa connaissance et dès qu’il s’approche de son véhicule qui ne stationne pas à l’arrêt ou crée l’embouteillage, tu verras le chauffeur se précipiter pour dégager la circulation ou partir », déclare madame Eliole Kusam.
Même si certains respectent l’éthique et la déontologie de leur travail, d’autres PCR ont un témoignage sombre auprès des conducteurs des transports en commun et surtout les motocyclistes.
« Tracasserie et infractions imaginaires », ce sont les propos des témoignages récoltés sur terrain.
« Nous savons tous que le travail d’un roulage, c’est de rendre libre la circulation et éviter les embouteillages. Mais ici à Kinshasa, c’est le contraire. Vous verrez un groupe de 4 ou 6 roulages entouré un seul véhicule sous prétexte qu’il n’a pas respecté les signaux de circulation, et même s’il y a embouteillage, ils s’en foutent et ne cherchent que leurs intérêts de l’argent », a déclaré un conducteur de taxi.
Les motocyclistes dénoncent les arrestations « arbitraires » auxquelles ils sont victimes et des infractions « fondées ».
« Vers le rond-point SOCIMAT, à Gombe, il y a un groupe des policiers mbata qui ne font rien que nous arrêter juste parce qu’on dépose un client à son arrêt. Certains sont en ténue civile et se font pour des clients juste quand ils montent, ils appellent directement leurs amis pour confisquer la moto. Bien sûr on a interdit la circulation des motos au centre-ville, mais nous on s’arrête avant le boulevard, mais ce groupe des policiers qui rêvent la nuit l’argent des wewa, ils viennent le matérialiser le matin, en créant des fausses infractions ton casque est troué, ta moto dégage beaucoup de fumée, tu conduis une personne qui pèse plus que toi, et à la fin pour t’exiger une somme de 50.000fc, au cas contraire, ils vont avec la moto à l’Inspection Générale de la Police de Kinshasa », condamne Schadrac Mukishi.
Il y a quelques mois, le Général Sylvano Kasongo avait interdit aux PCR d’arrêter les conducteurs pour manque de permis de conduire et éviter de quémander de l’argent avec le phénomène « Mbote ya likasu » car cela ternis l’image de la Police Nationale Congolaise.
Comme la Garde Républicaine ne peut pas remplacer la Police de la Circulation Routière dans sa mission, les éléments de PCR devraient prendre conscience de la priorité qui est « rendre la circulation libre et éviter les bouchons » surtout dans les heures de pointe.
Les embouteillages à Kinshasa sont également causés par les incompréhensions des conducteurs des véhicules qui ne respectent pas les signaux routiers, et qui veulent doubler les autres et créent les bandes inexistantes.
L’utilisation des bandes à sens unique est la pratique la plus utilisée par les conducteurs pendant les embouteillages, mais également les cortèges des autorités qui devraient prêcher d’exemple, y sont tombés dommage !
Bienvenu Musoy