Le derby tant attendu entre les deux plus grands clubs de Kinshasa, l’AS Vita Club et le Daring Club Motema Pembe (DCMP), se joue ce mercredi 26 mars 2025 à 15h30 au Stade des Martyrs, dans le cadre de la poursuite du championnat national de la Ligue 1.
Cependant, à une heure du coup d’envoi, l’enceinte sportive demeure étrangement vide. Aucune ferveur, aucun engouement, aucune présence notable des supporters des deux camps. Une scène inimaginable il y a quelques années, lorsque cette affiche mythique se jouait systématiquement à guichets fermés, portée par une ambiance électrique. Aujourd’hui, ce choc semble avoir perdu de son éclat, tant sur le plan sportif que médiatique.
L’absence des supporters : qui est responsable ?
Plusieurs facteurs expliquent cette désaffection progressive des supporters pour les rencontres du championnat national. La responsabilité semble partagée entre les différentes parties prenantes du football congolais.
D’un côté, la mauvaise gestion du championnat par les instances dirigeantes est pointée du doigt. L’organisation des matchs, la désignation des arbitres et l’établissement des calendriers souffrent de nombreuses irrégularités. Le favoritisme, le clientélisme et le népotisme gangrènent le football congolais, contribuant ainsi à son déclin.
D’un autre côté, le manque de leadership des dirigeants de clubs constitue également un frein au développement du football local. Un recrutement de qualité, à la hauteur des ambitions des grandes équipes, aurait suffi à maintenir l’attrait du championnat. Par le passé, la présence de joueurs talentueux garantissait un spectacle digne des attentes du public. Aujourd’hui, l’absence de figures marquantes et le manque de compétitivité des équipes expliquent en partie cette désaffection.
Un sursaut nécessaire pour sauver le football congolais
Face à cette situation alarmante, il est impératif que tous les acteurs du football congolais s’engagent pour redorer l’image du championnat. La transparence dans la gestion, une meilleure organisation des compétitions et des recrutements ambitieux pourraient contribuer à réconcilier les supporters avec les stades.
Si le derby kinois veut retrouver son prestige d’antan, il est urgent d’agir. Car un football sans passion ni public n’est qu’un spectacle sans âme.
Voldy Matiafu
