Le torchon brûle dans le Kasaï Oriental en cette période d’identification et enrôlement des électeurs. Et pour cause! Les notables et anciens de l’UDPS sont d’avis que les nouveaux riches sont venus bousculer le terrain politique. Avec des pratiques BDE corruption, ils sont descendus dans l’arène avec le rachat des électeurs. C’est le cas du ministre Nicolas Kazadi qui a eu à déporter les potentiels électeurs de Mbujimayi vers Miabi.
« Ces jeunes gens ont été déplacés, les uns vers le territoire de Katanda et les autres vers le territoire de Miabi pour une opération d’enrôlement. C’est-à-dire que l’on déporte les gens de la ville de Mbuji-Mayi vers les autres territoires. C’est une sale opération, c’est une honte pour la province du chef de l’Etat », déclare le député provincial Kalonji en précisant que le deal a capoté lorsqu’il fallait payer à ces jeunes gens l’argent convenu.
« Ils se sont enrôlés, mais après le deal n’a pas bien fonctionné parce qu’il était prévu 20.000 Fc à chacun, mais ils se sont retrouvés avec 1.000 Fc et se sont révoltés. Ce qui veut dire que le jour des élections, ils n’iront pas voté là-bas et c’est un manque à gagner, ce sont des voix perdues », regrette-t-il en se révoltant au même moment : « Tout le monde chante, tout le monde entend donner la majorité au chef de l’Etat lorsque l’on vient faire ça ici dans la province du chef de l’Etat. Alors nous nous posons la question : qui combat le chef de l’Etat ? »., a dénonce un notable du coin.
De même, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, s’est illustré dans les mêmes pratiques. Et la notabilité est montée au créneau pour dénoncer leur mode opératoire. Depuis qu’ils sont aux affaires, qu’est-ce qu’ils ont déjà fait pour Miabi, s’interroge-t-elle.
Ils sont venus bousculer le terrain alors que Kabuya, en 2018 était candidat dans la circonscription du Mont Amba, à Kinshasa où il a échoué lamentablement.
Nicolas Kazadi, fonctionnaire international qui a passé le clair de sa vie à l’étranger, devenu ministre des Finances, avec l’argent facile, il se faufile pour se constituer un fief électoral. La notabilité pense que ce sont des instrus qui sont venus bousculer leur électoral.
La tension est vive, les forces de sécurité doivent suivre de près cela pour que le jour de vote ceci ne débouche pas sur de tensions aux conséquences incalculables entre partisans de Kazadi et Kabuya, ainsi que de cette notabilité qui crie déjà à la corruption.
TSG