L’hôtel de ville de Kinshasa est engagé dans une vaste opération de démolition des constructions qui empiètent les servitudes publiques.
Aujourd’hui, les artères qui étaient suffisamment encombrées de ces constructions anarchiques ont été assainies.
Seulement voilà, les victimes de ces destructions disent que la loi n’a pas été respectée.
Interrogé par Netic-News.net, M. Jean-Médard Ngoyi, propriétaire d’un immeuble sur l’avenue de la Libération, non loin de la prison de Makala, où les bulldozers de l’hôtel de ville ont fait le ménage le week-end dernier, fustige le comportement de Ngobila et Gecoco Mulumba.
C’est vrai, reconnaît-il, que dira l’ex, sed l’ex, mais la ville a beaucoup d’urgences notamment l’éclairage public qui cause l’insécurité dans certains coins, transports en commun, curage des caniveaux…aussi il y a une procédure à suivre avant d’arriver à la démolition des constructions jugées anarchiques.
De son point de vue, l’hôtel de ville devait voter un moratoire pour informer tous ces gens, qu’au terme d’un délai X mois, minimum, et Y mois, maximum, par exemple pour qu’ils soient préparés normalement.
Car ces constructions représentent un investissement, des économies englouties. Beaucoup de ces victimes font des AVC dont ils auront du mal à se relever car le choc moral a été violent.
Pour lui, Ngobila et son adjoint Gecoco, anciens alliés du PPRD, Kabilistes de sang, travaillent contre les intérêts du chef de l’État dans la ville de Kinshasa. Cette mesure de l’hôtel de ville dessert le chef de l’État en cette année électorale, à quelque douze mois de la présidentielle de décembre 2023.
A en croire, J.M. Ngoyi, un collectif est en train de se constituer, il regroupera toutes les victimes de la mesure inique et précipitée de Ngobila. Il se propose de rencontrer le chef de l’État pour expliquer comment l’hôtel de ville de Kinshasa travaille contre ses intérêts dans la capitale, surtout qu’il soit prudent avec ces anciens Kabilistes qui combattent sa vision en cherchant à révolter un certain nombre des Kinois alors que nous sommes à deux pas des élections générales.