Née le 16 novembre 1974 et décédée le 16 janvier 2016 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, des suites d’une crise cardiaque, l’artiste Marie Misamu Ngolo marque, ce jeudi 16 janvier 2025, 9 ans de son départ prématuré. Un vide immense qui a profondément affecté les cœurs des amoureux de sa musique.
Chanteuse congolaise spécialisée dans la musique chrétienne de style gospel évangélique, Marie Misamu commence à chanter dès l’âge de 11 ans. Pour perfectionner son talent, elle se produit aux côtés de l’évangéliste Debaba, et sort son premier album « Dieu reconnaît tout », qui rencontre un franc succès.
Avec sa voix mélancolique, l’artiste prêchait la motivation, l’espoir et l’intimité avec Dieu à travers des cantiques tels que « Seigneur », « Associé », « Mokeli n’a nga », « Masolo ya Kati », « Vallée ya Bacca » ou encore « Saison ».
Surnommée « Miss Marias », elle était également un instrument de valorisation de la culture congolaise en particulier, et de la culture africaine en général, avec son style vestimentaire caractérisé par des pagnes et des ornements purement africains. L’un de ses titres a même été mis en scène sous forme de ballet.
Depuis sa disparition, son orchestre peine à perdurer sur scène. Aucun album ni chanson n’ont vu le jour après la mort de Misamu, contrairement à d’autres formations, comme le groupe Gaël, dont l’orchestre continue d’exister malgré le décès de son fondateur, Alain Moloto. Ce dernier a même enregistré un album et donné plusieurs concerts après sa disparition.
Marie Misamu ne semblait pas avoir préparé sa succession de son vivant, ce qui a empêché la continuité de son œuvre, qui avait pourtant touché de nombreuses personnes et faisait le succès de ses concerts. Aujourd’hui, l’orchestre reste un hommage commémoratif à sa mémoire et ne réapparaît qu’à des occasions comme celle-ci pour rendre hommage à sa fondatrice.
Bienvenu Musoy